Qu’est-ce qu’un TND ?
« TND » est l’acronyme de Trouble du Neuro Développement. Ce trouble touche le développement du cerveau (développement cérébral). C’est un terme très large qui regroupe différentes pathologies. Parmi elles, les plus connues sont :
- les troubles de la communication (le trouble du développement du langage, le trouble de la phonation, le bégaiement, le trouble de la communication sociale)
- les troubles des apprentissages (avec un déficit de la lecture, de l’expression écrite, des mathématiques, anciennement « Dys »)
- le trouble déficitaire de l’attention (avec ou sans hyperactivité)
- le trouble du spectre de l’autisme
- le handicap intellectuel
- le trouble d’acquisition des coordinations (anciennement dyspraxie)
Les recherches montrent que les garçons sont souvent plus touchés que les filles. Dans la plupart des cas, plusieurs troubles peuvent être présents en même temps, on appelle ça des « comorbidités ». Par exemple, un enfant peut avoir des difficultés à développer son langage et à coordonner les mouvements de son corps dans le quotidien. Toutefois, les troubles sont de sévérité variable en fonction de chaque enfant. Tout dépend de sa gêne dans son quotidien. Ce n’est pas une maladie dont on « guérit » mais chaque individu apprend à vivre avec ses difficultés et trouve des stratégies pour les compenser ou les contourner.
Qui consulter pour savoir si Noé a un TND ?
Quelle que soit la difficulté, le pédiatre ou le médecin généraliste va envoyer le patient consulter les professionnels paramédicaux. Il va rédiger des ordonnances pour effectuer des bilans. Il est important que les parents puissent décrire à leur médecin leurs inquiétudes et les signes qu’ils ont observés. Le médecin pourra alors orienter Noé vers les professionnels les plus adaptés.
Tout dépend quel type de difficulté l’enfant va présenter. Si les difficultés sont en lien avec le langage oral ou écrit, les apprentissages (la lecture, l’orthographe ou les mathématiques), il faut s’orienter vers l’orthophoniste. Si les difficultés se situent sur la coordination des gestes, c’est le psychomotricien ou le kinésithérapeute qui pourra déterminer les compétences et les difficultés de l’enfant. Si les difficultés se situent sur des aménagements du quotidien à mettre en place pour la maison ou les lieux d’accueil de l’enfant, c’est l’ergothérapeute qu’il faudra consulter.
Dans tous les départements, des plateformes de coordination et d’orientation (PCO) sont mises en place pour répondre aux demandes de diagnostic. Leur objectif est de coordonner les évaluations et les soins des enfants. C’est le médecin ou n’importe lequel des professionnels paramédicaux qui suit déjà l’enfant qui peut conseiller d’orienter vers cette plateforme. Sa fonction est d’aider à mieux comprendre le fonctionnement cognitif, les points faibles et les points forts de l’enfant et surtout, de lui proposer l’accompagnement le plus pertinent.
Comment l’aider à l’école ?
En fonction de ses difficultés, l’enfant peut être accompagné par un ou des professionnels de santé. Ils sont les premiers à pouvoir apporter des réponses aux difficultés du quotidien. Il est également important que l’école puisse mettre en place, si nécessaire, des adaptations pour faciliter la scolarisation de l’enfant. Ces aménagements sont à discuter avec les professionnels entourant l’enfant (orthophoniste, psychomotricien, ergothérapeute, neuropsychologue et bien sûr, les enseignants). Il peut parfois être nécessaire de constituer un dossier auprès de la MDPH (Maison Départementale de la Personne Handicapée) afin d’obtenir certaines aides (financières ou matérielles).
Parfois, l’enfant a besoin de plusieurs rééducations et si celles-ci sont longues, une demande de SESSAD (Service d’Education Spécialisée et de Soins A Domicile) peut être proposée afin d’accompagner les enfants plus grands (généralement à partir de l’école primaire). Certains enfants n’ont pas besoin d’être accompagnés très longtemps. Les suivis sont donc de durée différentes en fonction des situations, des enfants et de leurs difficultés.
Et plus tard ?
Même si on ne « guérit » pas d’un trouble du neurodéveloppement, chacun continue de progresser à son rythme. Grâce aux soins, aux activités scolaires et celles de la maison qui seront proposées à l’enfant, il progressera et trouvera ses propres stratégies pour contourner ses difficultés. Il s’entraînera avec les professionnels de santé sur ce qui lui est utile pour être autonome. Il apprendra à utiliser ses stratégies. Chaque stade de la vie peut être l’occasion de nouvelles adaptations. Par exemple, tous les examens scolaires peuvent être adaptés aux difficultés de l’enfant (le brevet, le baccalauréat) mais aussi le permis de conduire par exemple. Tous les examens peuvent être adaptés en cas de trouble des apprentissages.
Un trouble du neurodéveloppement touche le développement cérébral et peut avoir différentes conséquences (langage, motricité, attention, apprentissages). Il est important de consulter son pédiatre ou son médecin généraliste afin de pouvoir réaliser les bilans auprès des professionnels adaptés (orthophoniste, psychomotricien, ergothérapeute par exemple). Les soins sont plus ou moins longs (plusieurs mois ou plusieurs années) et des pauses thérapeutiques sont proposées. L’objectif est de rendre l’enfant autonome et fonctionnel dans sa vie et son quotidien.