Adaptation

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Un repas qui se passe bien c’est avant tout une histoire d’adaptation. Adaptation de l’enfant à la routine sociale du repas comme aux goûts, aux textures et aux saveurs des aliments. Adaptation des adultes aux comportements alimentaires des enfants

J’ai entendu ma grand-mère expliquer à maman que, quand un petit enfant mange, installé confortablement et qu’un adulte reste auprès de lui. On peut parfois lui proposer de la vaisselle et des couverts adaptés. Il est aussi nécessaire de l’aider. Quelquefois c’est lui qui réclame de l’aide, d’autre fois pas, mais il faut la lui proposer. C’est mieux de ne pas systématiquement l’imposer pour qu’il fasse des essais seul et gagne en habileté et en autonomie. Mes parents sont toujours attentifs à mon degré de fatigue et savent adapter leurs exigences. Ils font tout pour que le moment de repas soit un moment de partage et de plaisir.

Mamie dit aussi qu’il faut respecter mes goûts et mes aversions pour certains aliments, après que je les ai goûtés à plusieurs reprises. Et parce que je sais mettre des mots pour les exprimer. D’ailleurs j’ai plaisir à manger et à goûter. C’est préférable de ne pas me laisser grignoter entre les repas, après je n’aurai plus assez faim quand ce sera l’heure de me mettre à table.

Elle lui a aussi dit qu’il y a des aliments qu’il ne faut pas me proposer tant que je ne suis pas assez grand(e) :

  • des fruits et légumes avec une peau mince qui n’ont pas été épluchés ou qui sont durs (carottes, pommes, céleri)
  • des grains de raisin, des cerises ou des tomates-cerises entières
  • des cacahuètes, des noisettes, des noix, qui sont entières
  • des aliments ronds comme des rondelles de saucisse (et puis, la saucisse, c’est pas recommandé)
  • des aliments collants
  • de la mie de pain non grillée parce qu’elle peut former une boule collante quand elle est mélangée avec la salive
  • des aliments comme la viande, l’œuf ou le poisson qui seraient mal cuits
  • des fromages durs en bâtonnets
  • des plats qui contiennent du sucre et du sel, du miel.

Quand les adultes me laissent manger à mon rythme, je suis moins stressé. Bien sûr je ne fais pas exprès de faire durer le temps du repas ou de m’amuser avec ce qu’il y a dans mon assiette, ce qui agace les autres. Par contre, je n’aime pas quand un repas de famille traine en longueur. Alors je gigote et ne tiens pas en place sur mon siège. Mais maman sait combien de temps je peux rester tranquille. Des fois j’ai envie de manger à toute vitesse pour aller jouer, c’est pas ce qu’il faut non plus. Quelquefois aussi (tous les enfants font ça, il faut savoir leur mettre des limites) je réclame un jouet ou un écran près de moi, ou un dessert en récompense, pour accepter de manger. Mais j’ai bien compris, que ce n’est pas comme ça que ça marche : mes parents se sont montrés tolérants mais fermes pour me faire prendre de bonnes habitudes.