Activités en lien avec l’alimentation

Photo by Mathilde Langevin on Unsplash

Je me souviens bien comment maman a fait pour que je sois à l’aise avec tout ce qui concerne l’alimentation.

Elle m’a demandé régulièrement mon avis au moment de choisir les menus. Elle ne faisait pas de menu spécial pour moi et qu’est ce que j’étais fière de manger la même chose que le reste de la famille ! Et c’est en mangeant avec les autres, que j’ai vu que les grands aiment bien les asperges ou les fruits de mer et les nouvelles choses. Ça m’a donné envie de les imiter. Je les entendais dire : « Cette viande est bien tendre », « Ces petites tomates sont bien mûres »… Ça m’a donné des idées pour parler de la nourriture avec mes poupées quand je joue à la dînette.

Quand c’était possible, elle m’a emmenée avec elle faire les courses. D’abord on a regardé ensemble dans les placards et dans le frigo pour faire la liste de ce qu’il fallait acheter. Ce que je préfère c’est quand on va au marché. C’est là que j’ai découvert l’aspect des fruits et légumes, des fromages, des poissons, de la viande. Cela n’a vraiment rien à voir avec les morceaux crus ou cuits qu’il y a dans l’assiette ! Elle me montre, me dit comment ça s’appelle. Et ce qui est super c’est quand le marchant me fait goûter, un quartier de clémentine, un cube de gruyère, une rondelle de saucisson, un petit morceau de brioche.

Souvent elle m’a proposé de choisir avec elle la recette que je préfère parmi deux ou trois options dans un livre de recettes avec des photos. Elle m’a invité(e) à la préparation des plats en me faisant faire une tâche simple adaptée à mon âge. Et ensemble on faisait des assiettes colorées et appétissantes. Elle me laissait mettre la dernière touche, un peu d’épices ou des herbes.

Elle m’a toujours invitée à goûter un aliment sans me forcer. En plus, elle savait bien que ce n’est pas la première fois qu’elle me proposait un aliment que j’allais l’apprécier. Qu’il fallait me le montrer et me le proposer plein de fois. À chaque fois, qu’elle m’a présenté un aliment avec un nouveau goût, elle m’a a dit les mots pour en parler : « C’est sucré », « Ça pique », « C’est fort », « C’est doux » Et moi j’ai su vite dire : « J’aime » ou « J’aime pas » Elle ne m’a jamais forcé à finir mon assiette mais elle m’a toujours demandé si j’étais sûre d’avoir assez mangé. Et elle n’a jamais utilisé les aliments (la glace, les frites) pour me récompenser. Une récompense c’est un objet (un autocollant) ou une activité spéciale, jamais quelque chose à manger.

En complément des activités de cuisine, elle a éveillé mon intérêt à l’égard des aliments : en feuilletant avec moi des catalogues et en découpant des images de fruits et légumes ou en les dessinant, pour fabriquer un imagier. En jardinant, en faisant de l’auto-cueillette, en visitant des potagers et des vergers, une ferme, un producteur ou en participant à des démonstrations ou des dégustations, en me racontant des histoires autour de la cuisine, des repas et des aliments, en jouant avec moi à faire semblant : le jeu de marchande, la cuisine, la dînette. Tout ça dans le partage et le plaisir.